Je viens de rentrer chez moi. Il est minuit passé. Je commence donc une longue et mauvaise journée: je passe du côté obscur, le après-25 ans... j'ai les boules.

2 ans aujourd'hui.

J'adresse tous mes meilleurs voeux à ma famille, à mes amis.

Et à moi aussi ? Disons que je souhaite tourner la page 2009 (mais certains sentiments restent là...), et j'espère que 2010 me correspondra mieux.

Comme dirait Mylène ;o)

J’sais pas moi, il faut qu’ça bouge
Ce coma là, il faut que ça bouge
J’sais pas moi, il faut qu’ça bouge, faut qu’ça bouge

Mais c'est bien à moi de bouger le premier, car je suis bien conscient (malgré ma superficialité de PD à souhait) que ce n'est pas Mylène qui me donnera de nouveaux chemins en 2010.

Travail, lieu de vie... soupir...

Le temps se déplace sur nous, déposant toutes ses couleurs, saturant nos heures qui pleurent sur nos joues. Et nous voilà marqués, petit bout par petit bout, d'une larme à un rire, nos visages se dessinent. Ces couleurs qu'il nous donne, je les vois bleuter nos veines, rougir notre coeur et peindre ainsi nos humeurs. Lorsque je laisse mon regard plonger dans le vide, je sens un recul qui me fait admirer ces formes, ces traits, ces couleurs, qui forment nos vies, la vie; et je sens ces peurs, cette violence qui naissent parfois de par notre incapacité à expliquer nos joies et nos peines. Mais au fil des jours, les moments de nos vies s'enfilent autour de nous, comme de véritables perles qui éclairent de leur reflets nos visages - ou resserrent un peu plus la corde autour du cou.

Je ne devine l'image de demain, mais je sais qu'il sera toujours ainsi à travers mon regard: la beauté, l'harmonie, les couleurs, l'écoute de nos sens, et l'Homme seront des images que je collectionnerais dans la boîte posée sur mon cou. La musique apportera également toute son ardeur à faire vivre les sentiments. Car il s'agit bien de cela: de la créativité, de la beauté qu'elle soit naturelle ou humaine, du sang pour alimenter nos sens et créer ces effluves de sensations; et tout ce qui nous entoure pour faire vivre nos sentiments.

Et construire. Vivre pour construire. Ou simplement vivre pour se laisser vivre ? Non, je ne le pense pas, je ne le crois pas. D'autant plus qu'il sera certainement possible de croiser le désir de construire à celui de créer. La vie pour la vie. La vie qui nous offre à tous un moment pour tenter de toucher ce qu'elle est: une rivière qui s'écoule tranquillement d'un point invisible à un avenir que nous ne connaitrons jamais, mais d'une force, d'une sérennité capable de franchir des montagnes et de réanimer des déserts. Et c'est ainsi, à chaque gorgée, que nous pouvons reconnaître jour après jour la vie et ce que nous pouvons en retirer.

Et si je devine un vague à l'âme,
au loin, d'une soirée de solitude,
je me laisse aller sans drâme,
bercé par cette vague, en toute quiétude...

... je rejoins les flots.

Mais il n'en est rien,
rien ne coule sur mes mains.
Rien ne sort, tout reste en dedans,
au sein des montagnes où je vis.

... le ciel est pourtant si bleu...

Court Gay : Les incroyables aventures de Fusion Man
http://www.le-regard-des-autres.fr/

AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

AAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH  !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je vieilliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiisssssssssssssssssssssssssssss

Heureusement, cette journée se termine.

Trois jours de rando dans la Drôme. Avec un de mes meilleurs amis, ami au coeur fidèle du lycée, avec qui j'ai une complicité sans limite. Et puis nous étions accompagnés d'un âne (!), Tistou.

(principe de rando: location d'un âne pour porter nos affaires, et itinéraires de rando sur plusieurs jours: http://www.ane-et-rando.com/tzigane/)

Trois jours pour une coupure de nos quotidiens, une nature magnifique, dans des coins isolés, bref, une super sortie. Certes dans des conditions qui n'iraient pas à tout le monde [on s'est fait une nuit en camping sauvage, juste un peu d'eau de ruisseau pour se laver ;) , entretien de l'âne,...], mais vraiment une sortie que nous avons appréciée tous les deux, d'autant plus que cela nous a permis de passer un peu de temps ensemble, étant éloignés géographiquement.

Bibi égoïste,

sans m'en rendre compte,
à côté de la plaque en tout cas,

(et déjà fautif il y a 5 ans de cela... - et certainement entre temps également...)

Égoïste Bibi,

Bip bip bip!
Et paf! en pleine face.

J'avais légalisé dans ma conscience une certaine forme d'égoïsme,
penser à sa personne n'est pas un point négligeable, pensais-je...

... mais pas au détriment de l'Autre.
Aïe!
Si je me ballade solitaire dans l'âme,
il n'en reste pas moins que dans une relation, on est deux.

J'avais pourtant avancé dans mon partage à l'Autre,
il reste néanmoins des faits d'un Bibi parfois égoïste,
qui raisonne par rapport à lui,
mais pour se protéger aussi,
se protéger des peines, des déceptions...
croyant certainement
(par défaut, par fatalisme ?)
que l'on est toujours seul dans sa vie...

(... et c'est par de telles conneries, bécassine que je suis,
que Bibi risque de terminer seul sans chéri!)

Je pique la poupée pour mieux déceler le mal,
ça pique en moi, ça tourne dans la tête et dans le ventre.

     ça tourne en haut dans la tête, ça remue en bas dans le ventre,

     et au milieu: le coeur, le coeur... ton coeur...

J'ai fait mal à ton coeur.

"Aéroport, aérogare
Mais pour tout l'or m'en aller
C'est le blues, l' coup d' cafard
Le check out assuré
Vienne la nuit et sonne l'heure
Et moi, je meurs
Entre apathie et pesanteur
Où je demeure"

MF